Étiquettes

, ,

Saint-Pierre-Quilbignon

800px-3Fi007_020

Aujourd’hui je vous propose une petite balade dans le Finistère à Saint-Pierre-Quilbignon d’où est originaire ma grand-mère maternelle.

Saint-Pierre-Quilbignon est une ancienne commune du Finistère située à l’Ouest de Brest. Elle a fusionné avec cette dernière le 28 Avril 1945, tout comme deux autres communes (Lambézellec et Saint Marc).

Située sur la rive droite de la Penfeld et à 2 km de Brest, la commune de Saint-Pierre-Quilbignon [7 665 habitants à l’époque] borde le littoral de la rade ; elle forme la banlieue de Recouvrance, comme Lambézellec et Saint-Marc forment celle de Brest. Cette commune est peuplée en grande partie par des ouvriers de l’arsenal de Brest et des retraités de la marine.

Saint

Saint

Indépendamment du bourg chef-lieu, qui a une population agglomérée de 651 habitants ; elle compte plusieurs villages importants tels que : les Quatre-Moulins, Lanninon, la Grande-Rivière, les Quatre-Pompes et la Maison-Blanche.

Les forts du Portzic, de Montbarrey, de Keranroux et du Questel, situés sur le territoire de Saint-Pierre-Quilbignon, dépendent du système de fortification de la ville de Brest. Le phare du Portzic, à l’entrée du goulet, a une hauteur totale de 56 mètres.

Laninon

Laninon

Laninon

Laninon était situé sur la rive droite de la Penfeld, à l’ouest de Recouvrance avec vue sur la Rade de Brest.

 LA METAIRIE DE LANINON

Le corps de ferme se situait environ à l’emplacement du poste de garde actuel de la porte Caffarrelli.

Au 17ème siècle, la métairie s’étendait sur le vallon de Laninon et sur le plateau de la pointe Roz an Avaloù, qui séparait ce vallon de la rivière Penfeld, c’est à dire en limite de Recouvrance. Deux chemins menaient alors à Laninon, l’un depuis le chemin de Recouvrance au Conquet (actuellement la rue Pierre Loti), et l’autre depuis le village de Recouvrance (la rue de la Pointe).

En 1682, une partie des terres de la métairie a été utilisée pour la construction des fortifications de Brest. Les fossés des parcelles contiguëes aux douves et remparts ont tous été rasés pour former le glacis. Le glacis en cet endroit était très en pente. La suppression des talus avait eu pour conséquence une dégradation des terres par les bestiaux qui divaguaient  librement, et par les chevaux et charrettes des habitants des autres villages qui circulaient n’importe où sans tenir compte des anciens chemins.

.

 LA CORDERIE ET LE CHANTIER NAVAL

Le Sieur Le Coentre,  négociant à Recouvrance , avait fait construire sur ses terres une corderie, une étuve et un four à chaux. La corderie était située en bordure du chemin de la Corniche, à l’aplomb de la falaise. Le four à chaux était construit près du rivage. Le Coentre possédait aussi un chantier de réparation navale sur la grève.

 LE MARAICHAGE

Bien avant 1776, les terres de la métairie de Laninon avaient été dispersées en plusieurs lots. Les nouveaux propriétaires avaient aménagé des jardins potagers, entourés de murs pour la culture de fruits et légumes primeurs afin d’alimenter les marchés et la population de Recouvrance, toujours plus nombreuse. Ces terres, bien abritées et bien orientées, étaient très fertiles pour ce genre de culture. Ces jardins étaient entourés de murs en pierres qui accumulaient la chaleur le jour et la restituaient la nuit. C’était cette chaleur supplémentaire qui permettait aux maraîchers de Laninon de disposer de primeurs avant la concurrence.
Vers 1800, une maison avec un jardin potager de moins d’un hectare était louée 150 livres à Laninon, alors qu’une ferme de plus de 10 hectares à Saint-Pierre était louée 300 livres ! Cette culture maraîchère s’est poursuivie à Laninon jusqu’aux années 1970 – 1980.

LANINON FAUBOURG DE BREST

Avec le développement de l’activité au Port de Brest à la fin du 18ème  siècle, pour la construction d’une grande flotte militaire, la population de Brest et Recouvrance avait considérablement augmenté. Comme Kerinou et Kerambécam en Lambézellec, Laninon était devenu un faubourg de Recouvrance. Alors qu’en 1776 il n’y avait qu’une dizaine de maisons à Laninon, en 1806, on en comptait 30, et en 1830 plus de 50.

PUIS… il y eut les bains de mer avec un établissement de bains avec 70 cabines dans les années 1865. A la fin du 19ème siècle le paysage de Laninon fut une nouvelle fois transformé lorsque la Marine décida de réaliser une extension de l’arsenal militaire dans une rade-abri entre l’embouchure de la Penfeld et les « Quatre Pompes ».

Petite balade brestoise avec fanny de laninon

Echo de Saint Pierre n° 209 – Janvier 2009 – Alain Cloarec – http://echodesaintpierre.voila.net/index.html